un peu trop doctement (et prématurément) enterré dans un restaurant et un vignoble (de bonne facture, semble-t'il), Dieter Meier et son comparse Boris Blank annoncent une fin d'année 2009 où ces monstres sacrés ne feront pas montre d'absentéisme. Ainsi à la faveur d'un «der katalog » des cyclistes de Düsseldorf, également annonciateur d'un elektropop revival automnal, le duo helvétique nous revient avec la ferme intention de ne pas rester tranquille, sur quelques rayonnages poussiéreux d'un genre, dont ils sont, rappelons-le, sinon les fondateurs, assurément une parfaite et historique synthèse d'élégance posée sur des têtes chercheuses. Avec ce « touch Yello », 16ème référence exemplaire, il n'est pas nécessaire d'ajuster les verres longue portée vers le fantasme résident(s)iel originel, car la réalité est tout autre, puisque sujette à « interpretation of fantasy » selon le propre aveu de Meier. Ainsi donc le ton est donné, « the digital world is emotion » - parfaite efficacité, maitrise drastique des tempos, calibrage exemplaire des vocaux et de leurs interprètes, plan marketing exemplaire du label mais apparemment, et bizarrement, évitement des linéaires francophones – Touch est donc objet - un objet de convoitise, collier de perles noires et blanches – un plaisir solide !
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Yello