27 septembre 2007

Muhr :: poussière


:: j'aime la poussière que produit Muhr, comme j'aime ou avais très (trop) discrètement aimé "drames et précipices" l'an passé chez Zymogen. Etonnant comme parfois, dans une sorte de sursaut d'égoïsme, on tente de camoufler des impressions, un sentiment, de peur de devoir en rendre compte. Muhr est de ces artistes pour lesquels l'on réserve toujours une place (confortable) en son jardin secret. Entrez-donc tranquillement dans "an end to none but to all that is still", et laissez-vous engourdir par cette harmonie scintillante où le ton y est certes grave et apparemment introspectif mais, jamais avec désillusion. Cette quiétude générale perdure encore pour "Dead leaves" mais avec ce crissement soutenu en forme de matièralisation sonore et l'apparition d'une lointaine nostalgie, renforçant la quasi réalité de l'édifice. "quiet words and forgotten trees" amorce une solidification en un tempo-écho aux stridences bruitistes et un désir lyrique rapidement maitrisé. Pièce maitresse du dispositif, "les rêves sont des poussières du possible" se décline en particules fines, rhizomiques et suspendues, sculpture immatérielle en quête de réponses. "la gouache des temps" qui referme 'poussière' ne sera pas cette réponse attendue, car en joueur avisé, Muhr y dévoile une ultime espièglerie, une molécule de suspence qui vous fera très (trop) discrètement désirer une prochaine visite au jardin secret.

:: serein

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