23 février 2010

Mahi Bukimi :: the eclipse of planet’s beauty


sans être emphatique, nous n'en sommes pas moins empathique. Avec cette éclipse, Mahi Bukimi signe une réalisation formellement classique et parfaitement ordonnancée.

:: silentflow

19 février 2010

Stable Mechanism :: decisions



fidèle à une esthétique sensorielle particulièrement exigeante depuis, pas moins de, 16 références, le netlabel ++sensor nous tient, encore et toujours, en appétissante alerte à l'annonce de chaque nouvelle sortie - c'est effectivement une nouvelle fois le cas avec ce ep de Jorge Ortiz de Pinedo aka Stable Mechanism. Ouvrant sur un soundscape architectural aux dimensions hors normes (kathryn), un étrange défi semble se nouer, alternant sacralité formelle, et donc recueillement, avec cette sorte de souffle haletant, fuite éperdue (december in november) - parfois d'apparence classique (crash machine), il ne faut toutefois pas tirer de conclusion hâtive, prudente mesure préparatoire au duo formé par les ultimes tracks de ces décisions salutaires.

:: addSensor
:: Stable Mechanism > mysp.

17 février 2010

Kirill Kara-Banchuk :: Star T

ballet en partition effective, Kirill Kara-Banchuk n'a de cesse de faire le grand écart formel - fond, forme, représentation, évocation, images mentales en accumulations constantes et éffrénées - amoncellement brisé et improprement réajusté, repli d'espace, chant céleste et fugace d'une diva holographique en effacement crispé - brouillage déambulant, incertain au travers d'une dématérialisation effective des codes, accélération, accélération dégénérative et ultime quête d'un point de rupture - il sera difficile d'avoir le dernier mot.

:: mixgalaxy records

13 février 2010

XZICD :: O)))))O(((((O

les superlatifs fusent à grande vitesse car cette lame de fond sonore possède une amplitude atmosphérique assez phénoménale et, décidément, les superlatifs fusent à ... très grande vitesse !

:: crazy language
:: O)))))O(((((O > soundcloud
:: XZICD > myspace

12 février 2010

Martins Rokis & Kaspars Groshevs :: 0703-0307


implications of an abundant sonic rubber flow and matrix, the pores of the machine are constantly dilate - a perfect synthesis, mutant and fusional - Martins Rokins & Kaspars Groshevs gives no respite - the 8 pieces of 0703-0307 practice such hybridation than wired inversion - where is the sheath, what becomes the common thread ?

11 février 2010

Ian Hawgood :: slow films in low lights

Soundtrack To A Film In My Head Which Will Never Get Made’... quoi de plus merveilleux ouvrage que celui dont la nature (profonde) est bien au delà de son illusoire réalité - et pourtant, c'est bien sur ce postulat que Ian Hawgood, musicien au parcours autant estimable qu'insaisissable, nous convie à parcourir cette relecture éclairée et complice d'un album assurément bien réel (rope swing cities) - Et la guestlist a de quoi faire trépigner d'impatience (à commencer par le chroniqueur ci-derrière ces lignes), imaginez, 14 scores en fluctuante mutation de MM Federico Durand, Pan Am Scan, The Remote Viewer, Danny Norbury, Color Cassette, Geskia!, Hannu, Yuri Miyauchi, Miko, The Green Kingdom, Library Tapes, Ten and Tracer, Chihei Hatakeyama (par ailleurs, récemment, auteur du brillant "long journey", également pour home normal) ou encore He Can Jog avec un featuring de Nick Sanborn - générique - the end - point final ! ... ... ... now please, come closer, get inside, approchons la lumière, arrêtons-nous, souffle suspendu, oreille en alerte, observons ces formes ou plutôt, ces contours partiellement identifiables, ils sont bien là , se tenant en une ondoyante verticale, éclat aux stries fines et solarisées / séquence / le rythme constant, plateau confondu en un horizon d'halogénure d'argent, cliquetis saillant pour mécanisme embryonnaire / séquence / le paysage s'éfface et s'éprend de distance, envol sous contrôle de sourdes machinations, ce scénario ne semble plus avoir d'issue / séquence / nous étions prévenus dès le plan d'ouverture, "slow films, low lights", et Danny Norbury vient de reposer une focale circulaire et passagèrement luminescente / séquence / nous sommes assis, brise légère, le chemin est caillouteux par endroit, soleil / séquence / il sera difficile de distinguer ... les mots se brisent ... trop tard, le souffle d'un métro, sur pneumatiques crissants d'usure, qui passe et s'engouffre à nouveau / séquence / où sommes-nous ? infrabasses abyssales pour laboratoire immersif, trouble, mais où sommes-nous enfin ? / séquence / la poursuite recommence inlassablement, suffocant, la main au coté, le visage qui se redresse, rictus / séquence / vous ne pouvez ignorer la règle principale, celle-ci vous sera chuchotée dans un accord de koto, et puis viendra la grave solennité / séquence / les strates se superposent, et parfois s'enchevêtrant durant un court instant, de lourdes portes daignent s'entrouvrir - timidement, Jonathan Canupp avance dans ce décor majestueux, ses pas sont mesurés, prudents / séquence / nous approchons d'une aube, mais celle-ci reste lointaine et filandreuse ( perspective fuyante) / séquence / une respiration ... fermer les guillemets / silence /.

:: home normal
:: rope swing cities

les profits de cette réalisation iront à
The Archway Foundation

10 février 2010

Yan_G :: Sparking G



how doing the difference between dark and bright ?
what for ?

:: rec72
:: Yan_G
:: discogs

merci à Silencide

Offthesky :: hiding nature


Je ne m'étais pas plus longuement attardé sur le travail de Jason Corder depuis le magnifique "Dwelling spells" pour zymogen, fin 2008, et même si le temps n'a pas encore fait son ouvrage, et sa part d'oubli, subsiste également encore, l'antérieur et très magique "rare decay" pour resting bell. Dire que Offthesky cultive une persistance, est à l'évidence, et au regard de ce "hiding nature" un aveu bienveillant pour le travail merveilleusement ciselé du musicien de Denver. Très heureuse rencontre (et fondatrice, à en croire les notes de Ian Hawgood) avec les orfèvres alchimistes de home normal, cette première collaboration est immédiatement placée sous le signe d'une intime séduction, de ces confidences chuchotées alors que l'on partage secrètement une expérience hors des choses et bien entendu hors tempo.
"Hiding nature" éveille singulièrement les sens, armé de particules fabuleusement hétérogènes, et l'envoutement instinctif en un cheminement aux belles allures involontaires en sont plus que la belle récompense.

:: home normal

1 février 2010

Pixelord :: lucid freaks pt. 1



initiateur, Aleksey Devyanin l'a été, ouvrant toutes grandes les portes d'un territoire inexploré, et ses "Phicusology / Damn Arm Remixes" allaient provoquer une onde de choc (souterraine) telle, que quelques années plus tard, l'impact est encore tangible derrière ces lignes. Que les choses soient claires, Aleksey et son sideproject Stud fut l'instigateur, pour votre serviteur, d'un irréversible élan vers ce formidable renouveau musical, incarné par l'actuelle scène netaudio - nous étions en 2002.
Mais Aleksey n'est pas homme à se laisser bercer des illusoires babillages proto-nostalgiques d'un chroniqueur, et les multiples projets, égrainés depuis lors, sont autant de témoignages d'un talent avéré et polymorphe, tel le projet Gultskra Artikler.

curiosity kills the cat ! ... qui sont donc ces monstres lucides ? sourds échos mis en décroissante perspective ou réminiscences flashy d'une dématérialisation en lamelles stridentes, fondues, enchainées et réhaussées des saisissantes couleurs fittées de l'acidulé Michael Dotson - enfin, et poursuivant la lente reconstitution d'une mise en 3D volontaire, le coup de grâce nous est asséné, il s'intitule "boss worm". Ces monstres sont particulièrement et effectivement bien lucides.

:: error broadcast
:: Aleksey Devyanin / Stud > discogs
:: gultskra.com